jeudi 30 novembre 2006

Présidentielles 2007 : Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy passent la seconde


A six mois des élections présidentielles de 2007, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy s’impliquent un peu plus dans leur campagne. La candidate du PS entreprend son premier voyage à l’étranger tandis que le Ministre de l’Intérieur annonce sa candidature au sein de l’UMP.

Ségolène Royal a choisi le Proche-Orient - Liban, Israël, territoires palestiniens - pour son premier voyage à l’étranger en temps que candidate officielle du PS. Selon Julien Dray, porte parole de la Mme Royal, « elle veut montrer que sa présence sera efficace et utile pour nos concitoyens et pour la paix dans le monde ».

Nicolas Sarkozy a annoncé sa candidature à la présidentielle dans une interview à la presse régionale. Le Président de l’UMP revendique « une autre vision de la France » et une rupture tranquille ».

De son côté, Ségolène Royal entend bien peaufiner sa stature internationale pour mettre fin aux remarques concernant son manque d’expérience en relations étrangères.

Avant même d’être officiellement candidat de l’UMP, M. Sarkozy a l’ambition de « créer une nouvelle relation entre les Français qui repose sur deux mots : confiance et respect ».

Beaucoup de chemin reste à faire pour les deux grands favoris des présidentielles. Mais avant la bataille, Ségolène Royal va devoir faire ses preuves pendant que Nicolas Sarkozy aura à défendre sa place à la tête de l'UMP.

Michelle Bachelet : Première présidente chez les machos




Ses fidèles se permettent de l’appeler affectueusement, « La Michelle ». A 54 ans, Michelle Bachelet a réussi l’impossible : remporter les élections présidentielles chiliennes.

Une victoire amplement méritée, pour cette femme, d’origine française, au passé meurtri par la dictature. Les Chiliens l’aiment pour sa simplicité. Avec ses lunettes rondes et ses tailleurs colorée, elle ressemble à une maîtresse d’école. Sa, victoire, elle en reste humble, mais se déclare fière de son peuple, qui a osé briser tous les tabous. « Je suis tout les pêchés » avoue–elle ouvertement. Elle est, en effet, agnostique, divorcée et élève seule ses trois enfants, naît de père différents. Une première dans un pays extrêmement machiste, qui interdit l’avortement et n’a légalisé le divorce que depuis deux ans.

La politique n’était pas sa première vocation. Diplômée de médecine en pédiatrie, elle part, en 1997, étudier la stratégie de défense militaire à l’Inter-American Défense Collège, aux Etats-Unis. Elle devient, en 2002, la première femme à occuper le poste de Ministre de la Défense, nommée par le Président Ricardo Lagos. Avec son charisme et sa diplomatie, elle réussit la lourde tâche de réconcilier l’armée et la population, traumatisée par 30 ans de dictature. Une cette situation qu’elle connaît fort bien.
A 23 ans, elle apprend la morts de son père, Alberto Bachelet, général de l’Armée de L’air et fidèle du Président Salvador Allende, dans la prison du général Pinochet. Elle est, à son tour, torturée, avec sa mère, par les sbires du dictateur avant de fuir en 1975 pour l’Australie et la ex-RDA. Se n’est que vingt huit ans plus tard qu’elle prend sa revanche en dirigeant les meurtriers de son père. Un crime qu’elle pardonne mais n’oublie pas pour autant.

Pour tous, Michelle représente le symbole de la souffrance, du deuil mais surtout, de l’avenir. Un avenir, entre ses mains depuis le 15 janvier dernier. Elle leur a promit d’assurer une meilleure répartition des richesses, une diminution du chômage et l’amélioration de la vie des femmes. Une lourde tâche, certainement pas impossible pour la première femme du Chili qui ne manque pas de détermination pour panser ses blessures.

Le Barcelone de Gaudi



Barcelone, ville catalane par excellence, représente pour un bon nombre de touristes le lieu idéal pour profiter de la plage et du soleil. Quant aux amateurs d’Art-déco, ils peuvent y retrouver les empruntes du célèbre architecte Gaudi.
Mais qui est donc ce célèbre artiste tant plébiscité ?


Diplômé de l’Ecole d’architecture de Barcelone, il débute sa carrière en 1878 en participant à l’édification de la Casa Vicens. Il se fait rapidement remarquer par son originalité avant-gardiste et s’inscrit dans la mouvance de l’art nouveau en europe. Son modernismo espagnol prend son inspiration dans les formes géométriques et les couleurs de la nature. En 1889 il est choisit pour concevoir l’architecture de la cathédrale La Sagrada Famillia. Le projet de sa vie qu’il tiendra jusqu’à sa mort en 1926.
Antoni Gaudi est soutenu par l’industriel, Euseibo Guell pour lequel il bâtira un palais en 1889, inscrit au patrimoine de l’UNESCO tout comme la casa Batello construite en 1907 et l’aménagement du Parc Guell de 1900 à 1914.
Mais, le succès que nous lui connaissons aujourd’hui, ne fut pas partagé à son époque. L’artiste, fervent nationaliste catalan, ce qui lui dut de nombreux emprisonnements, n’hésitait pas à se démarquer de la société en portant des vêtements de clochard. Il mourut de ses blessures après être renversé par un tramway. La ville lui fit cependant un hommage justifié en l’enterrant dans la crypte de la Sagrada Famillia à laquelle il avait inlassablement voué ses douze dernières années.

De son vivant, son œuvre fut souvent critiqué par un bon nombre de ses contemporains hostiles à sa modernité. Ainsi, le célèbre écrivain, George Orwell, de passage à Barcelone pendant la guerre civile espagnole lui reprocha de ne pas faire de véritable architecture.

Ce n’est que longtemps après sa mort que les Barcelonais apprécièrent ses créations dont ils sont si fiers. Aujourd’hui, ses œuvres, reconnues par les plus grands artistes, sont incontestablement un atout capital du tourisme régional. Parmi les lieux les plus visités on nomme notamment le Palais Guell, la Casa Batello, la Pedreja et bien sur la Sagrada Famillia. Antoni Gaudi est considéré à l’unanimité comme le plus brillant des enfants de Catalogne http://www.gaudidesigner.com/ .

Rassemblement anti-libéral : à gauche la place est à la stratégie



A six mois des élections présidentielles de 2007, le clan des socialistes tente d’établir une nouvelle alliance entre les partis d’extrême gauche (PCF, LCR, Verts). Objectif de la stratégie : proposer un candidat commun en vue présenter aux électeurs un rassemblement anti-libéral organisé et uni. Au PS, les réactions sont mitigées.

Depuis le non aux référendum sur la Constitution Européenne du 29 mai 2005, l’extrême gauche a le vent en poupe. Les partis comme le PCF, le LCR et les Verts mettent tout en œuvre pour conserver les bénéfices du succès de l’année dernière.
C’est pourquoi, ils ont, ensemble, décidé de former un rassemblement anti-libéral appelé « les 700 collectifs unitaires » www.alternativeunitaire2007.org . Ce collectif regroupe les militants du PCF, du LCR et des Verts, quelques associations et les sympathisants de Jean-Luc Mélenchon celui que l’on désigne comme le plus à gauche du PS.
Au sein du rassemblement, chaque parti doit désigner son candidat à l’investiture. A la LCR , les militants ont désignés Olivier Besançeneau tandis que les Verts proposent José Bové. Du côté du PCF, le parti présente deux candidats : Marie-Georges Buffet et Clémentine Autin.
Les 10 et 11 décembre les membres du collectif et les volontaires désigneront l’unique candidat du mouvement anti-libéral. Cet homme providentiel aura la lourde tache représenter une alliance novatrice entre l’ensemble des partis d’extrême gauche réputés jusqu’ici pour leur absence d’union.
En attendant le Jour J, et le grand meeting prévu le 6 novembre au Mans, les grands noms du rassemblement anti-libéral multiplient les rencontres au sein des bureaux des associations pour établir un lien populaire avec les électeurs. Car, les 700 collectifs basent la légitimité de leur union sur une proximité et l’écoute des besoins du peuple français.

Au PS, les candidats grincent des dents.

Au sein du Parti Socialiste, l’émergence d’une nouvelle force de gauche, réjouit certains et en inquiète d’autres www.parti-socialiste.fr . En effet, les trois candidats à l’investiture socialiste ont des réactions différentes.
Les proches de Dominique Strauss Kahnn se réjouissent de cette nouvelle union qui pourrait enfin véhiculer aux présidentielles de 2007 l’image d’une gauche radicale forte et unie.
Tout aussi optimistes, les fabiusiens ne perdent pas de vue l’issue du second tour. Car, dans le cas où le candidat du PS devrait affronter Nicolas Sarkozy au second tour, le rassemblement anti-libéral appellerait automatiquement les électeurs à soutenir le représentant du PS.
C’est les proches de Ségolène Royal qui voient d’un mauvais œil cette nouvelle union. La députée des Deux-Sèvres craint de perdre le soutien des électeurs d’extrême gauche qu’elle avait réussie à rallier à sa cause en se présentant comme une candidate proche et à l’écoute du peuple.

Quoi qu’ils en disent, les trois grands du Parti Socialiste restent sur leur garde face à l’émergence d’un nouveau pôle de gauche. Car, cette volonté de faire barrière à la droite cache peut-être l’intention de concurrencer le PS.

Le Fooding ou l’art de manger avec classe


Grande tendance du moment, le Fooding inspire de nombreux grand chef cuisinier français. Décryptage d’une nouvelle mode qui n’a pas finit de séduire les adeptes de la cuisine chic et raffinée.

Le phénomène prend ses racines à Londres dans les années 1990. Mélange des mots anglais « food » et « feeling », il incarne l’art de se nourrir avec classe, dans un endroit chic où les plats sont préparés dans un esprit d’originalité.

Le principe : le client est accueilli dans un restaurant branché à l’ambiance tamisée et très soignée. Il peut ensuite déguster lentement une multitude de petits mets servis en petite quantité de manière à en apprécier mieux le goût. Chaque plat est conçu avec beaucoup d’originalité. Les chefs veillent à cuisiner des aliments hors du commun dans des recettes qui dépassent toute imagination.

La présentation garde aussi une importance capitale. Les mets sont présentés de la manière la plus originale possible. Mélange de couleurs et de textures, inspirations exotiques ou nordiques, tout est fait pour procurer aux papilles des sensations nouvelles et surprenantes.

Car, même si le prix des menus reste relativement élevé, les clients se pressent devant les portes des restaurants. Parmi les plus réputés à Paris, le Buddha Bar, l’Alcazar, le Lô Sushi, le Bon et le Korova sont les plus apprécié par les parisiens branchés grands amateurs de cette cuisine ludique http://www.lefooding.com/ .

Cependant, cette nouvelle tendance qui séduit certains, cause l’effroi des plus conservateurs. Les défenseurs de la cuisine traditionnelle dénoncent ici une nouvelle mode réservée à une clientèle très jet-set. Pour leur défense, les grands adeptes du Fooding annoncent une « déringardisation » de la cuisine française dont l’avenir serait bien loin de la représentation très terroir de celle-ci.


Dorénavant, le client ne se contente pas d’un plat délicieux. Il apprécie aussi sa présentation et l’environnement lui-même. De la salle, au comptoir en passant par les toilettes chaque parcelle du restaurant doit comporter une ambiance hors du commun. C’est pourquoi, certains restaurateurs font appel à des artistes pour décorer leur restaurant. C’est notamment le cas du Bon qui fut entièrement designé par Philippe Starck.

Bref, Poulet à la Menthe Fraîche ou Cappuccino de Gingembre, la cuisine du 21ème siècle nous réserve plein de surprises .